Les huiles essentielles peuvent-elles soigner les animaux ?

Les huiles essentielles peuvent-elles soigner les animaux ?

Les huiles essentielles peuvent-elles soigner les animaux ?

Oui ! N’oublions pas que les animaux sont des phytothérapeutes voire des aromathérapeutes dans l’âme. Ils vont instinctivement vers nombres plantes (bien mieux que nous !) pour s’y rouler ou les manger, et s’écartent tout aussi instinctivement de celles qui pourraient leur nuire.

Mais issus des petits flacons d’humains, les huiles essentielles sont très concentrées, et doivent être utilisées avec modération, précautions et en respectant la physiologie de chacun des animaux, ainsi que leur comportement, leur morphologie, leur environnement, etc.

En France, environ 50% des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, soit 63 millions d’animaux, dont 13,5 millions de chats et 7,3 millions de chiens (chiffres 2018 FACCO/TNS SOFRES). Poissons, petits mammifères et oiseaux complètent le parc animalier domestique français. Si vous vous soignez avec l’aromathérapie, ne transposez jamais un traitement « pour humain » à votre compagnon à quatre pattes, surtout s’il s’agit d’un chat. En revanche, adoptez les mêmes précautions :

  • Consultez systématiquement un vétérinaire, comme vous devriez consulter systématiquement un médecin. Il est le seul habilité à poser un diagnostic et à y répondre en proposant un traitement adapté. Parlez-lui de votre intention de soigner votre animal par les huiles essentielles. S’il ne connaît pas l’aromathérapie, ce qui est hélas courant, cherchez un spécialiste des animaux ET des huiles essentielles à qui poser vos questions.
  • N’utilisez pas en automédication les huiles essentielles sur les femelles en cours de gestation (chattes, chiennes, etc.)
  • La diffusion de huiles essentielles appropriées (à l’exclusion évidemment des « interdites ») est un bon moyen de soigner son animal, en agissant soit sur son stress, soit pour libérer des voies respiratoires encombrées. Par exemple, la marjolaine des jardins, la camomille romaine, la camomille matricaire, le bois de Hô, le petit grain bigarade, le cyprès de Provence, le ravintsara, l’ylang-ylang, le géranium rosat, la rose, le néroli sont tout à fait OK. L’application d’huiles essentielles sur les poils ou les plaies se fait également assez facilement (mais moins que la diffusion), en respectant les zones du corps correctes.
  • Ne diffusez pas de grandes quantités d’huiles essentielles sans laisser à votre animal la possibilité de « fuir ».
  • Le chat ne supporte pas certaines molécules, comme les phénols, les aldéhydes aromatiques, les aldéhydes terpéniques. Cétones et terpènes sont également potentiellement toxiques mais peuvent quand même être employés ponctuellement (en cas de SOS)
  • N’aspergez pas les vêtements, couvertures, jouets, litières, niche, … en présence de vos compagnons. Faites-le quand ils sont occupés à autre chose et laissez bien aérer avant leur retour.
  • N’appliquez jamais d’huiles essentielles sur des zones sensibles (truffe, organes génitaux, yeux, …)
  • Dans le doute, n’utilisez pas d’huile essentielle, même une seule goutte.
  • N’essayez pas de dissimulez des huiles essentielles dans la pâtée, c’est peine perdue. Vous allez gâcher de précieuses huiles essentielles et une précieuse nourriture.
  • Tournez-vous vers les hydrolats, plus doux et souvent mieux acceptés par les odorats sensibles de nos compagnons à poils ou à plumes. Par exemple pour les apaiser, les éduquer, laver des plaies, traiter des eczémas, des piqûres…

 

Les chats

Attention, fragiles ! les chats multiplient les raisons de mal supporter les huiles essentielles : leur peau, particulièrement fine, laisse pénétrer très vite les huiles essentielles. En outre, ils ne possèdent pas de glucuronyl transférase, une enzyme permettant d’évacuer certains composés, ce qui peut les rendre toxiques, voire mortels. Ainsi, les terpènes, phénols, cétones (des huiles essentielles comme des médicaments) peuvent s’accumuler dans le foie de votre chat jusqu’à un seuil critique, sans que l’animal ne présente le moindre signe de maladie ou même d’inconfort. Cette remarque concerne essentiellement le traitement par voie interne (à avaler) ou cutanée (sur la peau). Il n’y a, à priori pas du tout le même problème en utilisation domestique légère (huiles essentielles diffusée). Partager ses mètres carrés avec un chat n’empêche donc en aucun cas de vaporiser des huiles essentielles dans les pièces, par exemple. A condition de laisser la possibilité à votre animal de changer de pièce (son nez particulièrement fin peut être incommodé par le parfum assez fort des huiles essentielles) et de ne pas diffuser trop près de « ses affaires », de sa litière, etc. En revanche, lors des traitements intensifs, il est bien précisé que pendant le « travail » des huiles essentielles à forte concentration, les chats, tout comme les êtres humains d’ailleurs, ne doivent pas rester dans la pièce.

 

Les chiens

Ils tolèrent bien les huiles essentielles, mais évitez-les chez les chiots, les femelles en gestation ou allaitantes ainsi que chez les animaux âgés, fragiles. D’une manière générale, tout comme pour les humains, évitez les huiles essentielles chez les tout jeunes.

 

Les chevaux, ânes, poneys

Ils tolèrent bien les huiles essentielles, mais évitez-les chez les tout jeunes, les femelles en gestation ou allaitantes.

                           

Les poissons

N’utilisez pas les huiles essentielles pour tenter de les soigner. Vous allez simplement réussir à les tuer, les plantes aquatiques avec. Oubliez.

 

Les reptiles

N’utilisez pas les huiles essentielles pour tenter de les soigner, leur peau et leur physiologie en général ne supporteront pas.

 

Les rongeurs (lapin, hamster, furet, rat…)

N’utilisez pas les huiles essentielles, ils sont trop petits, et elles ne leur sont pas adaptées.

 

Lieux d’application

Les chevaux ne peuvent pas se lécher le dos, on peut donc être sûr qu’ils ne viendront pas laper les huiles essentielles qu’on y appliquera. Contrairement aux chats, hyper-souples, qui font minutieusement leur toilette, il faudra donc appliquer les huiles essentielles à certains endroits précis.

SOIGNER SON ANIMAL AVEC L’AROMATHERAPIE, C’EST POSSIBLE !

Pour traiter vos compagnons à poils, consultez un vétérinaire spécialisé en huiles essentielles. Ils sont encore trop peu nombreux, mais c’est indispensable ! Car nombreuses sont les huiles essentielles inoffensives et efficaces pour eux notamment celles ne contenant ni cétones, ni terpènes ni phénols.

Evitez donc l’aneth, l’armoise, le carvi, les menthes, le thym à thymol, la sarriette, le girofle, l’origan, la cannelle, et le tagette. En revanche, la lavande pure sur des plaques d’eczéma ou pour des problèmes de peau ne pose aucun problème et se révèle très utile. De même pour les colliers antipuces à base d’huiles essentielles ou encore des insecticides naturels, utilisés depuis fort longtemps, à base d’huile essentielle de neem, adapté aux chats dès l’âge de 6 mois ; Quoi qu’il en soit, cette prudence concerne particulièrement les chats (en revanche, aucun souci pour les chiens) ainsi que les mammifères plus petits qu’eux. En revanche, vous pouvez utiliser les hydrolats sans risques, ils sont intéressants pour nettoyer des plaies, apporter réconfort et sérénité en cas de stress (maladie, transport…)

 

 

Source « Ma bible des huiles essentielles » de Danièle Festy

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